Les Aventures de Worumb le Nain : Histoire 2 [Terminé]

Worumb se réveilla mais garda ses paupières fermés. Il eut de la peine à se mémorer les événements passés puis, tout lui revint : la porte "Tu aime ? Hoche-toi", les paroles du sage, le parchemin maudit et sa transformation en chèvre ! Tellement il avait été fâché qu’il s’était cogné volontairement contre les parois jusqu’à en mourir… à en mourir ? Était-il mort ? Worumb ouvrit les yeux.
Il vit le visage d’une Naine. Elle avait les yeux marron, une longue chevelure brune soigneusement peigné, les joues roses et une belle barbe… - si on pouvait appeler une barbe – toute douce. Worumb eut le souffle coupé. Jamais il n’avait vu une Naine aussi belle de toute sa vie, même dans ses montagnes d’Agzdark. Il se demanda s’il n’était pas mort et voyait la déesse Jifra. S’apercevant que le Nain s’était réveillé, elle lui dit d’une voix douce :
- Tu vas bien ?
- …Oui, je pense.
Enfait, il avait mal au crâne mais n’osait pas l’avouer. Worumb demanda :
- Où suis-je ? Qui es-tu ?
Alors, seulement à cet instant, il remarqua qu’il se trouvait dans une pièce en bois et qu’il était allongé sur un lit. La seule fenêtre de la pièce montrait clairement qu’il faisait nuit et Worumb se demanda depuis combien de temps il était inconscient. La Naine lui expliqua :
- Je m’appelle Hiryuka, la guerrière et nous sommes à l’auberge des Trois Licornes dans le petit village de Berg-hol. Je t’ai trouvé dans une salle de la porte dimensionnelle "Tu aimes ? Hoche-toi" Tu étais… en… en chèvre, inconscient et tu saignais de la tête. Après avoir enlevé le sort, tu es redevenu Nain. J’ai pris le parchemin que voulait le sorcier et je nous ai ramené dans notre monde. Ensuite, je t’ai porté à l’auberge, je t’ai soigné et j’ai attendu que tu reprennes conscience.
Worumb en resta bouche bée. Il avait été sauvé par une Naine ! Dans le peuple des Nains, les femmes pouvaient être guerrières autant que les hommes bien que ce soit rare. Il s’apprêtait à lui remercier, lui féliciter mais elle lui demanda précipitamment :
- Pourquoi étais-tu en chèvre et saignais au crâne ? Était-ce à cause du parchemin maudit ? Comment as-tu sût dans quelle pièce tu devais te rendre ? Moi, c’est un sage qui m’a indiqué le chemin.
Worumb rougit. S’il révélait la vérité qu’un autre sage lui avait aussi montrée la voie qu’il fallait suivre, comment lui expliquer qu’il n’avait pas su qu’il fallait retirer le sort ? Alors, Worumb répondu tout bêtement en souriant :
- Mon instinct. Et en effet, je me suis transformé en chèvre après avoir touché le parchemin. Ensuite, je ne sais trop pas ce qu’il s’est passé et j’ai perdu connaissance… En tout cas, merci. Merci beaucoup. Sans toi, je serai sûrement mort de ma blessure. J’ai une dette envers toi… mon nom est Worumb !
- Mais il n’y a pas de quoi Worumb. Entres Nains, on s’entraide.
]Après un moment de silence, Worumb lui demanda :
- Depuis combien de temps suis-je inconscient ?
- Je t’ai ramené ce matin et tu t’es réveillé juste deux heures après. J’ignore depuis quand tu étais inconscient dans la salle… Lorsque tu seras remis, je partirai à Plosgrad pour donner ce parchemin au sorcier et prendre la récompense. C’est à deux jours de marches. Voudrais-tu m’accompagner ?
Worumb accepta avec plaisir et après avoir pris un bon repas, le Nain avait insisté qu’il pouvait partir, qu’il n’avait plus aucune douleur au crâne et qu’ilétait en pleine forme, ce qui était faux naturellement.
Durant le voyage, Worumb en appris plus sur Hiryuka. Elle vivait dans la cité Ferâzy et exerçait la hache depuis qu’elle était toute jeune, ne voulant pas être couturière comme sa mère mais guerrier comme son père, décédé lors d’une attaque contre des Gobelins.[/b]
- Et toi ? D’où viens-tu ? Quel était ton métier ? Pourquoi as-tu quitté les montagnes ? demanda Hiryuka, ayant assez de parler d’elle.
Worumb était gêné. Il n’avait pas une vie intéressante. Un pauvre mineur vivant dans la petite ville de Grozgâd qui est partie pour découvrir le monde…Worumb lui répondit finalement :
- Je viens de la cité d’Irmapile. Je suis aussi un guerrier et un jour, on m’a envoyé, moi et mes compagnons, combattre une troupe de Gobelins. Mais ils étaient trop nombreux et tous mes compagnons ont péri. J’ai dû fuir, j’ai perdu mes affaires et ma belle hache et j’ai honte. Je ne voulais pas retourner dans les montagnes d’Agzdark. J’aurai perdu mon honneur alors, je suis partie, loin de notre peuple…
Il y eu un silence et Worumb fit semblent d’avoir honte. Hiryuka lui dit des mots gentils pour tenter de le consoler et ils ne se dirent rien d’autres pendant un long moment.
Enfin, Hiryuka annonça qu’elle voulait faire une pause. Après avoir mangé un casse-croûte, elle proposa à Worumb de faire un combat amical en prenant des bâtons.
- ça sera avec plaisir mais malheureusement, mon bras droit me fait affreusement mal depuis qu’un Gobelin m’a frappé.
- Je peux examiner ton bras ? demanda-t-elle, inquiète.
- Non, je ne veux pas que tu vois ça.
[b]Malgré les insistances d’Hiryuka, Worumb refusa sa demande pour pas qu’elle remarque qu’enfait, Worumb n’avait rien du tout à son bras. Par contre, il avait toujours mal à la tête mais ne faisait rien paraître.
Ils continuèrent à marcher le reste de la journée en parlant de tout et de rien puis le ciel s’assombrit.
- Je pense qu’il y a un petit village pas loin d’ici, dit Hiryuka. Si nous augmentons l’allure, nous pourrons y arriver avant qu’il fasse nuit.
A peine qu’elle eut dit ces mots qu’un bruit résonna derrière les Nains. Ils se retournèrent et virent, horrifiés, une troupe de Gobelins. Hiryuka sortit immédiatement sa hache, prêt au combat. Quant à Worumb, il prit son marteau qu’il lui avait permis de massacrer le sage. Il n’avait jamais vraiment su combattre et son arme était plutôt faite pour la forgerie que pour le combat. Et pour couronner le tout, il avait toujours la tête étourdie. Néanmoins, il fit pivoter son marteau et se lança au combat. Il ne voyait pas grand-chose et se tenait à peine debout mais frappait, frappait, de plus en plus fort, dans n’importe quelle direction. Alors qu’il ne sentit plus aucune résistance, il s’arrêta et regarda attentivement autour de lui. Les Gobelins avait été tué ! Heureux, Worumb chercha Hiryuka des yeux puis, il la vit. Elle était étendue par terre et du sang coulait de son crâne. Worumb se précipita vers elle, redoutant le pire. Lorsqu’il s’allongea près d’elle, elle ouvrit les yeux. Il s’attendait à qu’elle lui sourit mais la Naine lui dit d’une voix faible :
- Imbécile. Pourquoi m’as-tu frappé ?!
[b]Et elle mourut.
Worumb pleura la mort d’Hiryuka et se mit en colère contre lui-même.

La lune était maintenant haute. Worumb avait enterré le corps d’Hiryuka et avait rapidement entassé les corps des Gobelins, en constatant qu’ils avaient été tous tués par un coup de hache et non par son marteau. Il les brûla. Worumb prit la hache d’Hiryuka et le parchemin de la porte "Tu aime ? Hoche-toi". Il se dirigea ensuite vers le petit village qu’avait mentionné la Naine. Mais à la place de se rendre dans une auberge, il alla monter une haute tour. Arrivé au sommet, il s’avança du bord et sauta...

Il ne faut jamais mentir à une femme (Naine) ni vouloir se précipiter. On risque de le regretter